L'histoire de la Chapelle des Marais / 1771-2021, 250 ans de La Chapelle des Marais
LES RENDEZ-VOUS DU SOUVENIR
250 ans : Quand les auteurs de la commune racontent l'histoire
250 ans : Hommage à nos défunts

En cette année de commémoration des 250 ans de La Chapelle des Marais, nous avons profité de faire des liens entre notre histoire locale et d’autres événements nationaux.
Notre nation a également commémoré cette année la mort de Napoleon 1er.
Pour nous, c’était aussi l’occasion de penser à nos Marais-Chapelains morts aux combats durant les guerres napoléoniennes de 1804 à 1815.
30 victimes ont succombé au combat ::
1- Pierre Nicolas Corbillé du bourg Voltigeur dans le 4ème corps d'Armée au 59ème de ligne, né le 21 juin 1787, décédé à 28 ans des suites de ses blessures le 19 juin 1815 à Wavre, aile droite de la bataille de Waterloo.
2- Julien Mahé, né le 13 février 1793 Grenadier au 3ème bataillon du 66ème de ligne, décédé le 1er mars 1814 à l'hôpital militaire de Mayence des suites de fièvre, à 21 ans.
3- Jean-Pierre Perraud, 1782-1805 - 22 ans
4- Philippe Rual, 1789-1809 - 20 ans
5- Jacques Belliot, 1783-1810 - 27 ans
6- Pierre Broussard, 1788-1811 - 23 ans
7- Jean Legoff, 1792-1811 - 19 ans
Histoire : Des origines au XXème siècle
Au Xe siècle, la Bretagne était envahie par un ennemi : les Normands. Leur chef, du nom de Bernard, prit possession d'une roche granitique située à l'embouchure de la Vilaine. C'est ainsi que naquit La Roche-Bernard.
Un notable breton revint d'Angleterre pour chasser les Normands. Le seigneur de La Roche-Bernard reconnut la suzeraineté de celui-ci et obtint, entre autres, le territoire de la Grande Brière.
L'un de ses lieutenants fonda le fief des Marais dont notre secteur géographique faisait partie.
Nous dépendions de la Baronnerie de La Roche-Bernard jusqu'à la Révolution. En 1039, les communes n'existant pas, c'était les paroisses qui géraient.
Elles étaient divisées en Frairies. La nôtre, qui faisait partie de la paroisse de Missillac, s'appelait 'la Frairie des Marais". Son chef pourvoyait à l'érection des croix, aux réparations des puits, des fours, des pressoirs appartenant aux villages et à l'entretien des routes. En 1641, le Parlement de Bretagne autorisa "la Frairie des Marais" à s'imposer d'une certaine somme afin de terminer la construction d'une chapelle. Elle fut bâtie à l'emplacement de l'actuelle église au lieu appelé "le petit hameau de la Perrière".
Un certain nombre de commerçants s'installèrent et fondèrent le bourg que nous connaissons aujourd'hui.
Pour des raisons liées à la pratique religieuse, des démarches furent effectuées vers Monseigneur l'Evêque de Nantes afin d'obtenir l'autorisation de fonder une paroisse indépendante de celle de Missillac. Après bien des discussions liées surtout à des problèmes financiers, un accord intervenait le 10 juin 1771. La paroisse s'appela "LA CHAPELLE-DES-MARAIS". Elle se divisera en trois frairies : la frairie du Bourg, la frairie de Mayun, la frairie de Camer, Camerun et Québitre.
Sous la houlette de ses curés, la GÉNÉRALITE des paroissiens qui remplissait le rôle de notre actuel Conseil Municipal concentrait entre ses mains l'administration religieuse, civile et fiscale. Ce corps social était composé de douze notables (les plus imposés) ainsi que des marguilliers en charge.
Ils choisissaient en leur sein les répartiteurs d'impôts et le comptable du bureau de charité appelé gentiment "le Père des Pauvres". La Généralité se réunissait cinq à six fois par an à la sacristie, à l'appel de la cloche. Toute absence non motivée était sanctionnée par une amende versée au profit des pauvres.
Le 5 mars 1789, le Tiers État de La Chapelle des Marais, se réunit pour écrire le Cahier des Doléances.
Le curé signe ce cahier
Le 15 janvier 1790, la Constituante projeta d'effacer les vieilles divisions historiques de la France. Les provinces et les paroisses furent remplacées par les départements et les communes.
Le premier maire de La Chapelle des Marais fut Pierre Thoby de Québitre.
À la fin de 1794, chouannerie, suppression des ordres religieux et des noms de Saints La Chapelle des Marais" fut transformée en Réunion des Marais". Avec la signature du Concordat en 1802, la guerre civile se termina et notre commune reprit son nom.
Au début de ce siècle, elle était composée du Bourg, de petits villages et de deux grands : Camer, Camérun et Mayun.
Aujourd'hui, les habitants ne cultivant plus les terres pour en vivre, les Plans d'Occupation des Sols ont permis d'étendre les zones constructibles. Ceci a pour effet une nouvelle concentration des habitations réparties sur le Bourg, Mayun et les petits villages.
Camer / Camérun et Québitre, qui sont entourés de marais, conserveront leur dénomination première "les îles".